Dans le monde et en France, le marché du végétarisme est en plein essor. Être végétarien aujourd’hui n’est plus une légère tendance. C’est un véritable mode de vie. Le marché entre 2017 et 2018 a bondi de + 24 % dans les GMS (Grandes et Moyennes Surfaces). Les spécialistes tablent sur une progression de plus de 17 % dans les prochaines années. Le flexitarisme va jouer un rôle essentiel dans cette nouvelle façon de se nourrir. Le point.
Pourquoi devenir végétarien ?
De nombreuses raisons expliquent l’engouement pour le végétarisme ou le végétalisme. Ne plus manger de protéines animales, c’est :
- Bon pour l’environnement et la planète : selon une étude de l’American Journal of Clinical Nutrition, cela permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre de près de 30 % !
- Limiter la souffrance animale et les scandales alimentaires à répétition qui y sont liés.
- Réduire les risques de cancers : les études ont clairement démontré que la consommation de viande rouge, de viande préparée et de charcuterie ont une influence notable sur les cancers de l’estomac et du colon.
- Rétablir l’équilibre de notre organisme (son pH) : les viandes et les plats industriels nous ‘acidifient’ avec, comme néfastes conséquences : asthme, diabète de type 2, maladies inflammatoires, troubles de l’humeur, mortalité cardiaque, etc.
- Réduire la faim dans le monde : selon l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, de 4 à 11 calories végétales sont nécessaires pour 1 seule calorie de viande !
Comment devenir végétarien ?
Le « lundi vert »
En suivant la voie du milieu. Ce qui veut dire : ne pas foncer tête baissée du jour au lendemain vers le végétarisme. Commencez en douceur, en passant d’abord au « lundi vert » par exemple. Dans cet ‘appel des 500’ paru dans le Monde, des scientifiques et personnalités de tous horizons (Isabelle Adjani, Yann Arthus-Bertrand, Mathieu Ricard, Boris Cyrulnik…) s’engagent « à titre personnel à remplacer la viande et le poisson chaque lundi (ou à aller plus loin dans ce sens). ».
Le flexitarisme
Appelé aussi semi-végétarisme ou encore végétarisme variable, le flexitarisme est un régime alimentaire récent : il est né dans les années 1990 aux États-Unis. Il appelle les consommateurs à un comportement raisonnable et responsable en matière d’alimentation. Si aucun aliment n’est interdit, la consommation de viande et de poisson doit être réduite. Les protéines végétales – céréales, fruits, légumes, légumineuses et oléagineux – représentent la majorité des aliments. L’accent est aussi porté sur le frais et le local. Manger moins mais mieux, telle est la devise du flexitarien.
Si le ‘tout végétal’ est encore entravé par de fortes barrières culturelles en France, le flexitarisme apparaît comme un excellent compromis. Si seulement 2 % de la population française est végétarienne, le tiers est flexitarien ! Soit environ 23 millions de personnes contre 1,3 million. En Allemagne, près de 70 % de la population serait flexitarienne selon Innova Market Insights.